Luxuriantes et primitives, les forêts du Parc national des monts Udzungwa, Tanzanie, semblent véritablement enchantées : verdoyant refuge parsemé de clairières éclairées par le soleil, entouré d’arbres hauts de plus de 30 mètres aux troncs couverts de champignons, de lichens, de mousses et de fougères.
Parcourues de ruisseaux et de cascades mouchetées, ces forêts abritent certains des singes et oiseaux les plus rares d’Afrique, certains découverts par les zoologistes occidentaux dans les années 90 seulement.
Le Parc national des monts Udzungwa, Tanzanie, est la plus haute et la plus riche zone forestière en matière de biodiversité. Connu sous le nom d’Arc montagneux de l’Est, cet archipel de massifs isolés a aussi été surnommé les « Galapagos africaines » pour sa richesse en animaux et en plantes endémiques, dont la plus familière est la violette africaine. Parmi ces anciennes montagnes, seule la chaîne d’Udzungwa a reçu le statut de Parc National. Elle se distingue aussi par sa forêt au couvert plein qui atteint 250 mètres à plus de 2 000 mètres d’altitude.
Le Parc national des monts Udzungwa, Tanzanie, attire surtout les randonneurs. L’excellent réseau de pistes forestières comprend notamment la promenade très populaire d’une demi-journée jusqu’à la chute de Sanje, qui plonge sur 170 mètres en fines gouttelettes jusque dans la vallée boisée. Plus difficile, la piste Mwanihana conduit en trois jours jusqu’au haut plateau et son panorama sur les plantations de cannes à sucre, avant de mener au sommet du pic Mwanihana, second sommet le plus élevé de la chaîne.
Les ornithologues viennent au Parc national des monts Udzungwa, Tanzanie, pour y observer plus de 400 espèces, comme la jolie et fréquente oriole à tête verte et plus d’une douzaine d’espèces endémiques à l’Arc montagneux de l’Est. Quatre espèces d’oiseaux sont spécifiques à Udzungwa, dont une perdrix de forêt découverte pour la première fois en 1991 et plus proche d’un genre asiatique que de toute autre volaille africaine.
Sur six espèces de primates répertoriées, le colobe rouge d’Iringa et le cercocèbe à crête de Sanje n’existent nulle part ailleurs – une autre espèce endémique inconnue, celle du macroscélide géant, a été photographiée ici pour la première fois en 2005. Sans aucun doute, cette immense forêt recèle encore des trésors secrets : les expéditions scientifiques qui s’y déroulent actuellement ajouteront certainement des noms à la liste des espèces endémiques.
Superficie : 1 990 km²
Situation : À cinq heures (350 km) de Dar-es-Salaam ; à 65 km au sud-ouest de Mikumi.
Y aller : Par la route depuis Dar-es-Salaam ou depuis le Parc National de Mikumi.
À faire : Randonnée de deux heures jusqu’à la chute d’eau, safaris en camping, etc. À combiner avec Mikumi ou en allant au Parc National de Ruaha.
Meilleur moment : Accessible toute l’année, quoique les chemins soient glissants durant la saison des pluies. La saison sèche s’étend de juin à octobre, avant les petites pluies, mais soyez de tout temps préparé à un climat pluvieux.
Logement : Camping dans le parc. Apporter la nourriture et l’équipement nécessaires. Lodges modestes mais confortables